Quels sont les ingrédients contenus dans les dispositifs de vapotage ?

Les ingrédients des cigarettes électroniques, des dispositifs de vapotage jetables et des e-liquides restent un point d’interrogation. La vaste gamme de produits et d’arômes proposés aux consommateurs pose un problème complexe aux autorités, qui doivent encore déterminer avec précision les composés qui entrent dans la composition de chaque variante. En outre, les modifications apportées aux ingrédients à la suite d’un chauffage ou d’un mélange ajoutent un degré d’incertitude au processus d’analyse. Bien que certaines autorités s’efforcent actuellement de légiférer sur la composition des produits, la compréhension de leurs effets sur la santé confère une autre dimension à la problématique. Les risques pour la santé posés par les cigarettes électroniques varient incontestablement en fonction de l’appareil, de l’arôme ou de l’utilisation.

L’étiquetage : le meilleur moyen d’informer les consommateurs

En matière de vapotage, le manque d’informations sur l’étiquette empêche la connaissance du contenu exact du produit inhalé par l’utilisateur. La concentration de nicotine n’est pas toujours indiquée sur l’étiquette, ce qui entraîne une perte de confiance des consommateurs. En outre, les e-liquides « sans nicotine » peuvent toujours comporter de la nicotine. Par exemple, les noms d’arômes génériques tels que « tabac » ou « baies » ne fournissent aucune information sur les produits chimiques spécifiques ajoutés pour créer ces goûts. Ainsi, un arôme apparemment inoffensif comme les « baies » peut être composé de plusieurs produits chimiques différents. La consommation de produits chimiques aromatisants peut être considérée comme sûre, mais en inhalation, les risques d’exposition sont tout différents.

L’inhalation de benzaldéhyde, un composé utilisé comme arôme d’amande, peut altérer la fonction immunitaire des cellules pulmonaires. Selon les experts, cette altération peut entraver la capacité d’un utilisateur à combattre les infections respiratoires et d’autres toxines inhalées. Dans la plupart des pays, certains ingrédients des e-liquides, y compris le benzaldéhyde, ont été interdits. Le nombre limité de substances interdites repose sur une connaissance insuffisante des effets sur la santé de l’inhalation d’autres substances chimiques aromatisantes. Les fabricants des produits de vapotage dont des tests sont disponibles sur ecig-actu.com sont tenus d’afficher les informations nécessaires sur leurs produits, notamment la concentration en nicotine et les ingrédients utilisés pour confectionner l’e-liquide.

Quelles sont les connaissances disponibles sur les ingrédients ?

Les ingrédients contenus dans les e-liquides sont très variés, mais des éléments constants sont présents lors de l’analyse des résultats de différents laboratoires. En général, ces liquides contiennent de la nicotine, des arômes chimiques et des agents de transport tels que la glycérine et le propylène glycol. Toutefois, la découverte de composés organiques volatils, de particules et de substances cancérigènes est inquiétante. Le mélange de produits chimiques dangereux comprend le 2-chlorophénol, qui a été découvert dans la moitié des cigarettes électroniques rechargeables. La présence éventuelle de cette substance chimique constitue une source d’inquiétude, la classification étant « nocive en cas d’inhalation » à l’échelle mondiale, sans aucune justification valable. La présence du composé susmentionné est probablement due à une contamination au cours de la fabrication, un problème qui doit être résolu pour garantir la sécurité des vapoteurs.

L’importance ne réside pas seulement dans les ingrédients eux-mêmes

D’après certaines études récentes, les dispositifs de vapotage présentent plus de risques pour la santé de l’utilisateur que les précédentes analyses scientifiques en témoignent. Les vapoteurs ne doivent pas seulement s’inquiéter des ingrédients contenus dans les e-liquides. En effet, les matériaux utilisés pour la fabrication des dispositifs eux-mêmes peuvent également être considérés comme toxiques. Par exemple, les métaux toxiques tels que l’arsenic, le chrome, le plomb et le nickel sont présents à la fois dans les e-liquides et dans les fluides corporels des vapoteurs, tels que le sang, l’urine et la salive. La présence des substances en question est jugée cancérigène et elles peuvent provoquer de graves problèmes de santé. Le serpentin chauffant, les soudures et les fils sont autant d’éléments de l’e-cigarette susceptibles de libérer des substances toxiques.

Les ingrédients ne sont pas les seuls critères, le processus d’utilisation l’est aussi

Le processus de chauffage des e-liquides et de création d’un aérosol inhalable est l’une des caractéristiques de l’utilisation du dispositif de vapotage. Cependant, ce processus modifie également la composition chimique du liquide, produisant des produits de dégradation tels que le formaldéhyde, l’acétaldéhyde et l’acroléine. Selon différentes études, ces substances chimiques sont détectées dans des échantillons de dispositifs de vapotage, malgré une grande variabilité des niveaux en fonction des appareils et des méthodes d’échantillonnage utilisés. Pour certains partisans du vapotage, les cigarettes électroniques sont moins dangereuses que la cigarette, mais ils ignorent toutefois que de nombreux utilisateurs de cigarettes électroniques ont déjà fumé ou ne fument pas encore. Dans ce cas, un utilisateur de dispositifs de vapotage est indubitablement exposé à plus de substances dangereuses qu’un non-fumeur. Contrairement aux cigarettes de tabac, la diffusion d’avertissements sur les dangers du vapotage n’est pas aussi répandue, ce qui laisse les utilisateurs dépourvus d’informations adéquates sur les risques potentiels.

Quelle est la teneur en polonium dans les produits de vapotage ?

L’inclusion potentielle de polonium-210 radioactif dans les dispositifs de vapotage a récemment fait l’objet d’une attention particulière de la part des médias. Il s’agit d’une substance à la connotation sinistre, qui a été utilisée dans l’assassinat d’un ancien espion russe en 2006. Compte tenu des risques potentiels pour la santé liés à l’utilisation de cette substance, les autorités publiques dans de nombreux pays ont décidé de soumettre les dispositifs de vapotage aux tests de détection de polonium. Malheureusement, le polonium-210 n’est pas une nouveauté dans le monde des produits du tabac, puisqu’il est absorbé par les plants de tabac à partir du sol, au travers des engrais et de l’air utilisés pour la culture du tabac. Toutefois, la production d’aérosols contenant du polonium-210 par les e-cigarettes demeure incertaine, une éventualité envisageable en cas d’utilisation d’engrais similaires pour la glycérine contenue dans les e-liquides.

Conclusion

L’utilisation d’un dispositif de vapotage, ou e-cigarette, a connu une popularité grandissante au cours des dernières années, en tant qu’alternative perçue comme plus sûre au tabagisme traditionnel. Cependant, les risques potentiels pour la santé associés au vapotage restent encore largement méconnus. Dans cette optique, les experts doivent se concentrer sur différents aspects tels que les effets des arômes chimiques en cas d’inhalation et de chauffage, les interactions entre les divers ingrédients des e-liquides, la possibilité d’autres contaminants et l’émergence de nouvelles substances potentiellement nocives dans les e-cigarettes. En outre, une compréhension plus approfondie du comportement et des habitudes des utilisateurs est essentielle pour obtenir une image plus précise des risques dans le monde réel.