Selon le domaine, les termes « intelligent » et « connecté » sont utilisés de manière largement interchangeable. Un objet connecté est un objet qui affiche des caractéristiques sensorielles (c.-à-d. qu’il prélève des données de l’environnement ou d’un utilisateur), qui est capable de « penser », (c.-à-d. calcule et analyse des données, souvent sur le cloud) et qui agit (c.-à-d. fait en sorte que quelque chose se produise) en fonction des données collectées. Un objet connecté a également une composante physique. Il peut interagir avec le monde physique par son entrée ou sa sortie, ou les deux. Un objet connecté est généralement mis en réseau avec d’autres objets connectés ou des services numériques via Internet ou des réseaux locaux.
La détection des objets connectés
Un objet qui recueille des informations sur son environnement fait de la détection. Par exemple, mesurer la température, le son, la lumière ou le mouvement sont les « détections » les plus courantes que peut réaliser un objet connecté ou intelligent. Il peut également s’agir de la réception d’une entrée provenant d’un utilisateur, telle qu’un bouton enfoncé ou un interrupteur allumé.
Les objets connectés « pensent »
La réflexion est le processus d’analyse de l’intrant. Il se peut que les données entrantes soient ajoutées à un ensemble de données plus large, ou qu’un calcul soit effectué à l’aide de celui-ci. Pour les objets connectés, la pensée a de plus en plus tendance à se produire dans le cloud plutôt que localement sur l’appareil lui-même. Cela augmente le potentiel de calcul de l’objet, car les services cloud sont capables de traiter beaucoup plus de données que le petit matériel local.
Les objets connectés agissent
Par la pensée, l’objet agit. Il effectue une sorte d’action, comme éteindre une lumière, baisser la température, déverrouiller une porte, ou envoyer une notification à un téléphone. Ces actions peuvent être physiques ou numériques, visibles ou invisibles. Souvent, mais pas nécessairement, ces trois comportements (sentir, penser, agir) se produisent dans l’ordre chronologique. Dans les grands systèmes, plusieurs de ces processus peuvent se dérouler en parallèle ou en boucle. Les interactions peuvent être assez complexes. Néanmoins, le schéma de base reste valable.
Objet connecté contre objet déconnecté
Il s’allume et s’éteint simplement de façon binaire. Lampe allumée, téléphone éteint, réfrigérateur en marche. Au cours des dernières années, les frontières ont commencé à s’estomper. Le téléviseur intelligent est-il allumé ou éteint ? Est-il toujours « à l’écoute » même lorsque l’écran n’est pas allumé ? Au fur et à mesure que de plus en plus de choses se mettent en ligne et que leur connectivité devient plus complexe, la caractéristique binaire tend à devenir obsolète. Quels objets dans notre maison écoutent, sentent, interprètent, traitent et agissent activement sur ce qui se passe dans la pièce ? Lesquels restent passifs jusqu’à ce qu’on les déclenche intentionnellement ? Comment distinguerons-nous ces modes ? Par exemple, un Amazon Echo écoute activement les commandes, tout comme votre téléphone Android si vous l’avez configuré pour réagir au mot déclencheur « OK Google ». Toutefois, le mot déclencheur est principalement traité localement. Une fois prononcé, l’appareil établit une connexion à des serveurs et se prépare. S’agit-il d’écoute active ou passive ? Ce sont ces questions que l’industrie de l’objet connecté devra traiter pour continuer à prospérer !